Détermination
: Philantus triangulum 2/5
|
|
Détermination
Présentation de la bête
Aspect général :
|
|
Philante apivore
(Philantus triangulum)
|
Cette guêpe a été photographiée sur l'île d'Hoedic en automne
2004.
Avec un peu d'habitude il semble clairement visible que c'est
un Philante apivore.
D'autant que le talus colonisé était criblé de trous et que l'érosion
mettait à jour d'anciens nids dans lesquels il était facile d'identifier
des restes d'abeilles mellifères.
Quoiqu'il en soit, jouons au jeu de l'identification à partir
des clefs qui font référence :
- Faune de France 79 - Hyménoptères Sphecidae d'Europe Occidentale –
Volume 1
- Faune de France 82 - Hyménoptères Sphecidae d'Europe Occidentale –
Volume 2
Détermination de la Famille
Nous allons suivre pas à pas les différentes clefs présentes dans
les deux volumes de la Faune de France.
Segment 1 du gastre
de taille réduite, en forme d'écaille plus ou moins aplatie ou nodiforme
: le pétiole ; parfois segment II aussi modifié, formant le postpétiole.
Antenne généralement coudée après le scape allonté. Ailés ou aprètres.
Sociaux |
Formicidae |
Pour commencer, il n'y a pas de pétiole sous forme d'écaille
par contre il y a des ailes bien développées, ce qui nous écarte tout
de suite des fourmis.
Ensuite :
3- Lobe pronotal
arrondi, n'atteignant pas le bord antérieur de la tegula. Nervation
alaire complète ou presque. |
4
|
Bord postéro-latéral du pronotum
atteignant ou presque la tegula. Nervation parfois réduite |
5
|
L'interprétation correcte de ce point se fait en considérant
d'une part que le lobe pronotal est arrondi, très nettement visible sur
la figure , et d'autre part que le pronotom en vue de dessus paraît éloigné
des tegulae.
Photo 1 : Lobe pronotal - vue d'ensemble
|
La photo 1 donne une vue d'ensemble de profil
avec indication des différentes parties mises en jeu. |
Le lobe pronotal n'est pas évident à voir et il faut faire varier
l'angle de l'éclairage pour le distinguer. Dans le cas présent une tâche
jaune est inscrite exactement à l'intérieur.
Photo 2 : Pronotum par rapport à la tegula - vue de dessus
|
Photo 3 : Pronotum par rapport à la tegula - vue latérale
|
Ce que veux dire « n'atteignant pas le bord antérieur de la tegula »
semble correspondre à l'opposé de l'autre alternative du même critère
soit : « Bord postéro-latéral du pronotum distant du bord antérieur de
la tegula » .
Le bord postéro-latéral est indiqué en violet sur les photos 2
et 3. La tegula se trouve détourée en jaune, son bord antérieur se situant
à gauche de cette zone détourée.
On remarque donc une certaine distance entre le bord postéro-latéral et
le bord antérieur de la tegula.
Il est intéressant de comparer
avec un Pompile (Photo4) qui lui montre un pronotum dont le bord
postéro-latéral est à proximité immédiate du bord antérieur de la
tegula.
|
Photo 4 : Pompile Cryptocheilus versicolor – vue latérale
|
Observons maintenant les ailes :
Photo 5 : Aile antérieure
|
Photo 6 : Nervation alaire
|
L'aile possède une nervation complète (3 cellules submarginales)
Pronotum n'atteignant pas le bord antérieur de la tegula (on
continue en 4)
4- Basitarse 3 plus ou moins
allongé et cylindrique, rarement un peu aplati, sans brosse de soies
serrées. Corps sans forte pilosité, sans soies plumeuses. Gastre sessile
ou pétiolé. |
Sphecidae
|
Basitarse 3 plus ou moins élargi
et aplati, muni au dessous d'une brosse de soies serrées. Corps le
plus souvent avec une abondante pilosité, certaines soies plumeuses,
en particulier sur le thorax. Gastre sessile. |
Apidae
|
Photo 7 : Basitarse de notre spécimen
|
Photo 8 : Basitarse 3 - Osmia cornuta
|
Photo 9 : Soies thorax et abdomen de notre spécimen
|
Photo 10 : Soies du thorax d'Apis mellifera
|
Le basitarse 3 de notre spécimen est résolument cylindrique.
De plus aucune brosse de soies serrées n'est visible.
Les soies plumeuses sont plus ou moins difficiles à trouver sur
Osmia cornuta, par contre elles sont nettes sur Apis mellifera. Je n'en
ai pas vues sur notre spécimen. Arrivés à ce point de la clef, nous pouvons
donc considérer que nous avons à faire à un Sphecidae.(1)
Suite
...
Note 1- Certains Apidae n'ont pas les caractères
décrit pour le basitarse et ne se reconnaissent de façon indubitable
que par les soies plumeuses. Toutefois sur des Hyménoptères de cette
taille, on peut prendre le risque de s'orienter vers les Sphecidae.
Avec un peu d'habitude on distingue les Apidae douteux des Sphecidae,
soit par la langue très longue, soit par leur tête allongée et prognathe,
soit par une forme générale plus arrondie. Ces caractères ne présentent
en aucun cas la certitude donnée par les poils plumeux, mais il faut
vraiment une très bonne optique pour distinguer ces derniers. |
Création : 22 décembre
2004
Détermination
: Philantus triangulum 2/5
|
|
|