Mellinus arvensis (Linné, 1758) à l'entrée de son nid
(Auvergne - Saint Amand Roche Savine - Août 2012)
Mellinus arvensis niche en terre (ou sol sableux) dans des trous qui peuvent atteindre une profondeur de 30 à 50 cm (1).
Sur le site sur lequel je l'ai découverte, les trous sont
regroupés en bourgades qui peuvent compter environ jusqu'à 20 nids espacés de
quelques centimètres ou décimètres.
Au
fil des ans, la localisation de ces bourgades peut
évoluer et j'ai ainsi constaté que le site d'origine, un chemin
forestier, occupé quelques temps dans sa partie centrale, sur laquelle
pousse une herbe rase le fût quelques années après plutôt sur les bas
côtés plantés d'une herbe haute dans laquelle il était difficile de
localiser les entrées des nids.
Ensuite
cette partie n'était
plus colonisée et la bourgade s'est déplacée d'une vingtaine de mêtres
et les entrées des nids se trouvent maintenant (2012) plutôt sur traces
de roulement (plutôt caillouteuses) ou leurs bords terreux. Les entrées
se
remarquent aisément par la présence de la terre excavée qui forme soit
un tumulus, soit une coulure.
Mellinus arvensis devant son nid
(Auvergne
- Saint Amand Roche Savine - Août 2003)
Mellinus arvensis tenant sa proie par la
langue.
(Auvergne - Saint Amand Roche Savine - Août 2003)
Cette guêpe chasse
des mouches diverses. Les proies peuvent être d'une taille très variable,
les unes faisant presque celle de la guêpe à tel point qu'elle a
parfois du mal à rejoindre son nid voletant de brins d'herbe en brins d'herbe
pour les derniers décimètres quand l'ouverture du nid est caché dans l'herbe.
Il est amusant de la voir revenir en tenant toujours sa proie par la langue.
Elle rentre très souvent dans son trou en tirant la mouche en reculant
(surtout quand la taille de la mouche est importante).
Bibliographie :
1- Bitsch, Jacques, Yvan Barbier, et Severiano Fernandez Gayubo. Hyménoptères sphecidae d’Europe occidentale. Volume 2. Faune de France, ISSN 0374-762X ; 82. Paris: Fédération française des sociétés de sciences naturelles, 1997.